Rien
à voir avec un dirigeant Russe, la poutine est un plat typiquement québécois.
Personne ne sait vraiment d’où il vient ou de quand il date (années 50-60
environ). Même s’il est très populaire peu de québécois avoueront haut et fort
leur amour caché pour ce plat. J’ai eu l’occasion d’en manger, en 2002 en
France, mais avec des ingrédients achetés au Québec, lors du retour d’un ami
après une année d’étude à Montréal.
La
poutine est en fait un plat de frites sur lesquels ont fait fondre des petits
dés de cheddar frais qui font « couic-couic » sous la dent et on
coule une sauce brune par-dessus le tout. Rien de bien compliqué (quoiqu’il
faille trouver la sauce brune) mais de la pure malbouffe ! Cette fameuse
sauce brune est une sorte de fond de veau ou de bœuf mélangé à du bouillon, de
l’oignons, de la tomate, et différents épices et aromates. On la trouve en
sachets déshydratés au Canada et celle que j’ai pu tester était de la marque St Hubert, l’une des plus connue.
Une
fois les frites cuites, il nous a suffit de les recouvrir du cheddar en dés et
de la sauce brune qui avaient tous les deux faient quelques milliers de
kilomètres un jour auparavant. La première impression visuelle est
étrange : on a l’impression de voir une espèce de bouillies de frites avec
des morceaux de fromage caillé. En fait les frites et les morceaux de cheddar sont
ramollis par la sauce. N’étant pas amateur de frites molles je demeure un peu
sceptique et je me demande qui a bien pu inventer ce plat et si notre ami
revenant du Québec ne se foutait pas un peu de notre gueule… Finalement non,
j’appris plus tard que la poutine était un plat très populaire au Canada et
qu’on en trouvait même dans les fast-foods.
A la
dégustation, rien d’exceptionnel ne se dégage de ce plat. Ce n’est pas mauvais,
mais ce n’est pas exquis non plus. Le mélange que constitue la poutine n’est
pas désagréable à manger, après-tout il existe une multitude de plat où l’on
mélange patate, sauce et fromage (la tartiflette par exemple) et ils sont en
général typiques des régions froides. Du coup je pense que j’aurais mieux
apprécié cette poutine en hivers parce que lorsque je l’ai gouté nous étions en
plein moi de juillet !
Sinon
sachez qu’il n’y a pas de recette prédéfinie de la poutine, certain y rajoutent
de la viande, du bacon, du foie gras (si si, je l’ai lu !) voire changent
même la sauce brune par de la simple BQQ ou même de la bolognaise ! Alors
maintenant que vous connaissez ce secret honteux de la malbouffe québécoise,
n’hésitez pas à vous faire une petite poutine maison par temps froid…
Poutine bolognaise
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