En 1999 l’enseigne belge Quick fit appel à une entreprise de Philadelphie du nom de Young et Rubicam spécialisé dans l’identité des marques et le marketing afin de varier son offre de burgers et surtout de se différencier de son concurrent direct McDonald’s, Burger King ayant définitivement disparu de nos contrées à ce moment. Je ne remets bien évidement pas en cause les compétences de cette société, mais plutôt les choix pris par le burgerer belge suite à leurs conseils.
Le projet ? Créer des hamburgers « à la française » et permanents (heuu… ils n’ont pas tenu plus d’une année, et encore c’est étonnant !) le tout avec des emballages biodégradables : en fait du vieux carton pourri qui ne garde pas la chaleur. Et non, ne rigolez-pas : ils sont toujours là, ce sont les emballages actuels… Bref, vingt ans plus tard on sait trop bien que c’est une stratégie vouée à l’échec ! On passe la décision du coin salon dans les Quick à la même époque, dont on garde un vague souvenir (si, si rappelez-vous les sièges rouges avec tables basses où squattaient de jeunes accrocs à certaines herbes affalés comme des larves, les veines des yeux dilatés par une substance du nom étrange de tetrahydrocannabinol)…
Le choix de Quick fût, à mon grand désarroi, stupide : on n’a rarement vu une équipe de markéteux créer des burgers : l’idée aurait pu être bonne mais elle a été exploitée de façon lamentable… Les publicistes ne sont pas des cuistots non plus ! Mais c’est pourtant en ce funeste mois d’octobre 1999 que disparu totalement le délicieux Big Bacon au profit de l’infâme et odieux Star Bacon. Pour l’anecdote, il fut suivi de nombreux Star O’Cheese, Forest, Omelet, Fakir, Pepper, Vaudou, Chef et autres horreurs farineuses et desséchées agrémentés de nombreuses publicités du slogan stylé tolérance droit-de-l'hommiste, pardon ! Droits du hamburger : « les hamburgers aussi ont droit à la différence » sous couvert de « Droit à la différence, tolérance, métissage culturel » on croit rêver ! Je n’ai vraiment rien contre les gauchistes mais qu'ils arrêtent de nous prendre pour des merdes et qu'ils nous laissent tranquillement manger nos burgers sans ce mêler de nos vies même si c'est de l'ordre du "trop c'est pas possible et moi je sais mieux ce qui est bon pour toi, si, si papa qui a fait l'ENA me l'a dit" pour eux... De plus, les publicités de l’époque restent un monument de narcissisme sandwichstique (chercher sur ina.fr). Cette mode est malheureusement plus que répandue dans la publicité à l’heure actuelle. Mais fort heureusement tout cela n’a abouti qu’à un désastre commercial (et sociétal, mais c’est un autre débat). Et c’est tant mieux ! Les gens ne sont pas (trop) cons, et j’en suis très heureux !
Mais venons-en au fait. Je me rappelle encore cette soirée de fin 1998 où après une répétition avec mon sympathique groupe de rock, je me précipitais au Quick du coin afin de manger un bon menu Big Bacon. Je fus stupéfait de sa disparition sur la carte et de son remplacement par un « Star Bacon ». Finalement je me suis dit « ils avaient déjà proposé un Long Bacon dont seul la forme différenciait donc pourquoi pas ? » Une fois commandé je déballais le truc de son vieux carton de type papier journal recyclé et compressé (je rappelle qu’à cette époque les burgers étaient emballés dans des boites en polystyrène et restaient TRES longtemps chauds, époque définitivement révolue). Un burger carré s’offrit à moi, plutôt tiède, mais surtout je me suis mis plein de farine sur mon jean noir et les sièges velours de ma voiture (bonjour le nettoyage !). Déjà ça commençait très très mal.
A la première bouché le pain gris et sec m’obligeât à prendre immédiatement une gorgé de soda afin de ne pas m’étouffer, son aridité atteignant des sommets jusque là inégalés dans ma jeune expérience. Par la suite je rencontrais fort heureusement la fameuse sauce orange du feu Big Bacon. Mais j’étais à nouveau déçu : elle avait un fort goût de poivron jusqu’alors inconnu dans ce burger, et qui ajoutais à cette sauce, déjà forte en goût, une véritable inutilité. Je ne le savais pas encore, mais ce soir là je ne gouterais plus jamais de ma vie la sauce « big bacon » des origines. Bien sûr cet horrible burger sec fût remplacé par le bien meilleur Long Bacon déjà connu en 1998. Mais jamais au grand jamais la sauce des débuts ne fut rééditée. Au moins je pu comprendre ce qu’enduraient les prisonniers de la Bastille au régime pain sec et eau. Enfin en un peu mieux : c’est toujours plus sympa le burger sec et le soda ! Non sérieux, c’est bien là que Quick connu le lent déclin qui le perdra d’ici peu (racheté par BK).
Et finalement voilà, aujourd’hui j’adore le Long Bacon : ce remplacent du dégueulasse Star Truc Pourri, et pourtant il me restera toujours cet amer souvenir de la disparition définitive du Big Bacon des origines et de sa sauce géniale et pourtant à la fois si proche et si différente de l’actuelle. Alors oui, il est revenu deux fois et j’en ai mangé 4 en un soir (un record pour ma part), mais différent de celui des débuts, puis une seconde fois en version « mega » sans intérêt. Mais jamais je n’ai retrouvé la sauce, ni le bun des débuts. On le trouve même en Belgique et au Luxembourg. Mais ce n’est toujours plus la sauce originale… Nostalgie, quand tu nous tiens !
Et le Star Bacon ou autres Star Dégueux ils peuvent sombrer dans l’oubli à jamais !!! Quelles horreurs ! Beurk !...
Bonjour,
RépondreSupprimerNous sommes un groupe d'étudiants ingénieur et travaillons sur un projet innovant qui serait un "Distributeur de sauce sans contact"
Votre site a attiré toute notre attention car en effet, il touche les amateurs de fast food.
Serait-il possible de publier un article avec le lien vers notre sondage afin d'évaluer l'intérêt éventuel de notre produit pour les consommateurs?
En vous remerciant par avance,
Lien vers le sondage : https://goo.gl/forms/QDPxUTehvkSG2Y803
David